I. 1. La structure de l’épargne des ménages en France
Philippe BERNHEIM Date de création : 17/09/2018Date de révision : 18/05/2022Avril 2022
1.Le patrimoine des ménages
D’après l’INSEE, le patrimoine des ménages français s’élevait à 14 323 milliards d’euros fin 2019[1].
Compte tenu des crédits en cours, c’est-à-dire la dette des ménages, soit 1 762 milliards d’euros, le patrimoine net s’élevait fin 2019 à 12 561 milliards d’euros.
7 736 milliards d’euros, soit près de 62% du patrimoine net correspondaient à la valeur des biens immobiliers des Français (constructions et terrains), qui avait fortement progressé au cours des dix dernières années. 715 milliards d’euros correspondaient à des objets de valeur et à divers actifs non financiers.
Le solde représentait essentiellement la valeur de leurs avoirs qualifiés de financiers : dépôts bancaires, livrets, actions et obligations détenues en direct ou au travers des supports collectifs.
Ce patrimoine financier brut s’élevait alors à 5 872 milliards d’euros. En déduisant les 1 762 milliards d’euros de dettes, le patrimoine financier net était de 4 119 milliards d’euros.
En moyenne, selon l’INSEE, le patrimoine moyen brut par ménage était fin 2018 de 276 000 euros, et le patrimoine moyen net de 239 000 euros. A noter que ce patrimoine apparaît très inégalement réparti : le patrimoine brut médian des ménages était de 163 100 euros et 5% des ménages détenaient le tiers de ce patrimoine brut (1% détenant 16% de ce patrimoine brut avec un montant minimum de 1 941 600 euros), tandis que les 10% des ménages aux patrimoines les plus modestes détenaient moins de 3 800 euros. (Etude INSEE de décembre 2019).
2.L’épargne des ménages
Les Français sont parmi les peuples qui épargnent le plus dans le monde, notamment parmi ceux qui disposent par ailleurs d’importants mécanismes collectifs de retraite.
La part du revenu disponible consacrée à l’épargne était de 14,76% en 2019, après avoir atteint 16% au début des années 2010. Contrepartie à l’effondrement de la consommation pendant la période de confinement lors de l’épidémie du Covid 19, ainsi qu’à des craintes sur les perspectives économiques et sociales, elle est brutalement montée à 21% environ en 2020.
Selon les chiffres publiés par Eurostat, au sein de l’Union européenne, où le taux moyen était de 11,49% fin 2019 (12,41% pour la seule zone euro), La France n’était alors devancée que par la Suède (20,05%), les Pays Bas (19,99%) et l’Allemagne (18,62%, mais 22% en 2020). Le taux français était avant l’épidémie du Covid 19 de l’ordre du double de celui observé dans les pays anglo-saxons (6,52% au Royaume Uni et 8,1% aux Etats-Unis en 2019).
Les ménages français ont donc la possibilité de contribuer, par leurs placements, au financement de l’économie.
3.La structure de l’épargne des ménages
Placements financiers des ménages en France
au 31 décembre 2020
Numéraire et dépôts à vue | 705.80 | 12.46% |
Epargne réglementée (livret A, LDD, CEL…) | 813.70 | 14.36% |
Comptes à terme, livrets ordinaires | 292.10 | 5.16% |
OPC monétaires | 5.70 | 0.10% |
Titres de créance en direct (y.c. obligations) | 38.90 | 0.69% |
Titres de créance en OPC | 94.30 | 1.66% |
Actions cotées | 319.90 | 5.65% |
Actions non cotées et autres participations | 1060.50 | 18.72% |
OPC actions | 124.60 | 2.20% |
Assurance vie supports en euros | 1719.10 | 30.34% |
Assurance vie supports en UC | 413.10 | 7.29% |
Fonds divers (non résidents, immobiliers*) | 77.80 | 1.37% |
Total placements financiers | 5 665.50 | 100% |
En milliards d’euros
Source : Banque de France (DGS-DSMF)
*hors fonds immobiliers inclus dans les UC d’assurance vie
Par grandes composantes au 31 décembre 2020, l’épargne financière brute des ménages était ainsi répartie[2] :
- Liquidités (y compris les livrets et les OPC monétaires) et autres livrets: 32%
- Titres et diverses créances : 30%
- Assurances : 38%
On observe que :
- le numéraire, les dépôts et les comptes ou livrets rémunérés ainsi que les OPC monétaires représentent près d’un tiers du montant des en-cours ; leur part, après avoir été croissante lorsque les livrets défiscalisés et garantis (Livret A et Livret de Développement Durable) offraient une rémunération attractive pour des montants dont le plafond a été fortement relevé, a diminué entre 2013 et 2016 en raison de la baisse du rendement de ces mêmes livrets, rendement à nouveau abaissé à compter du 1er février 2020[3] et du rendement extrêmement faible des autres livrets ainsi que des comptes à terme ; par contre, ces derniers ainsi que les PEL et PEP, parce qu’ils étaient un peu mieux rémunérés, ont alors progressé pour représenter 7% du total des en-cours ; 2017 et 2018 ont été en revanche marquées par une nouvelle augmentation des liquidités (dépôts à vue, livrets d’épargne défiscalisés) en conséquence d’une fuite des investissements réputés risqués qui s’est confirmée en 2019 , puis de l’épargne massive de la période de crise sanitaire et économique de 2020 se traduisant par un supplément d’épargne estimé par la Banque de France à 142 milliards d’euros entre avril 2020 et mars 2021, et qui pourrait avoir atteint 200 milliards d’euros sur la période 2020-2021 ; cette épargne de court terme, très faiblement ou pas rémunérée, se déprécie du fait d’une l’inflation remontée à 2,8% en rythme annuel fin 2021 et à un rythme qui devrait être nettement supérieur en 2022, ainsi que des contributions affectant les liquidités les mieux rémunérées ; la perspective d’une inflation fortement accrue en 2022 implique une dépréciation accrue en l’absence d’une rémunération progressant dans les mêmes proportions;
- les assurances (assurance vie, assurance retraite) constituent la principale composante de l’épargne financière des ménages ; parmi celles-ci l’assurance vie (1 789 milliards d’euros fin 2020[4], à 78% dans le cadre de contrats en euros fin 2019), qui correspond pour une large part à des placements obligataires indirects (emprunts des Etats mais aussi emprunts privés)[5], auxquels s’ajoute une part croissante de placements diversifiés (voir fiche n°90 « L’assurance vie »), représente à elle seule plus du tiers du patrimoine financier des ménages et constitue de fait leur placement préféré, devant les placements liquides ; la collecte nette avait progressé de 6% en 2019 ; sa structure tend à évoluer vers des emplois plus risqués, puisque 34% des cotisations de 2020 ont porté sur des contrats en unités de compte, après 26% en 2019 ; les assureurs sous pression face à l’effondrement de leur rentabilité dans le cadre des contrats en euros, voire conduits à relever le niveau de leurs capitaux propres en face de leurs engagements, s’efforcent de freiner fortement les souscriptions de contrats en euros et d’orienter davantage les placements vers les contrats en unités de compte ; l’effondrement temporaire des marchés d’actions au 1er semestre de 2020, du fait de la crise due à la Covid 19 et de la récession attendue, a momentanément stoppé cette évolution et même entrainé un recul de l’assurance vie, dont les encours ont baissé de 6,5 milliards d’euros en 2020; la situation s’est redressée depuis le début de 2021 avec notamment une progression importante de la part des nouveaux en-cours en unités de compte, tandis que les marchés financiers ont fortement progressé jusqu’au déclenchement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine;
- la part des actions cotées varie en fonction des bourses, sa hausse jusqu’au 3ème trimestre 2018 a contribué à masquer une érosion continue de l’actionnariat individuel, au moins jusqu’en 2015, que n’a pas compensé l’investissement indirect à travers des OPC actions ou diversifiés ; malgré une forte hausse des marches financiers en 2019 (+26% pour l’indice CAC 40), les actions détenues en direct représentaient un peu moins de 6% du patrimoine financier des ménages en décembre 2019. La crise liée à la Covid 19 a provoqué en mars 2020 une très forte baisse des marchés d’actions, ceux-ci anticipant le blocage durable de l’activité économique et l’écroulement plus ou moins important des résultats des sociétés en 2020. Cette baisse a été suivie d’une remontée sélective des cours, favorisée au plan mondial par l’abondance des liquidités à la recherche de rendement, profitant surtout aux secteurs favorisés par la crise sanitaire ou peu impactés; fin 2020 la part des actions cotées était restée stable dans un patrimoine des ménages en progression du fait du surcroît de liquidités. Les placements en actions ont été dans l’ensemble fortement revalorisés depuis le début de 2021 en raison d’une hausse des marchés dans les pays développés, conséquence tout à la fois des taux bas sur les marchés obligataires et du redémarrage de la croissance. Les pénuries affectant les composants informatiques, les matières premières et les produits alimentaires, ainsi que la nouvelle politique économique de la Chine, fragilisent toutefois cette croissance mondiale et la valeur de nombreuses actions qui y sont exposées. La hausse des taux d’intérêt qui ‘est amorcée début 2022, conjuguée avec la perspective d’une croissance en baisse, voire d’une récession, en conséquence de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, constitue un facteur de baisse des actions.
.4. Les points forts de l’épargne des ménages
Le taux d’épargne élevé constitue un atout potentiel pour faire face aux aléas de la vie ainsi que pour la préservation du pouvoir d’achat à l’heure de la retraite, du moins pour ceux qui ont la capacité d’épargner.
Pour plus de 60% sous forme de liquidités et de placements garantis (livrets défiscalisés, contrats d’assurance vie en euros), l’épargne des ménages paraissait assez bien protégée contre les risques de dépréciation, tant que l’inflation demeurait très faible.
Le succès des livrets défiscalisés a profité dans le passé aux investissements auxquels ils sont destinés, en fonction des priorités gouvernementales, notamment le financement du logement social. Dans l’avenir, ces livrets pourraient contribuer pour partie au financement des PME-ETI.
5. Les problèmes de l’épargne des ménages
. Pour les ménages eux-mêmes
. En premier lieu, on a vu que le patrimoine des ménages était constitué pour environ 60% de biens immobiliers ; or le marché immobilier connaît des variations importantes. Après avoir beaucoup monté, il a commencé à se retourner au début des années 2010, avant de se redresser à nouveau dans les zones où la demande est forte. L’investissement immobilier pour l’accession à la propriété a été favorisé par des taux d’emprunt faibles, qui sont devenus inférieurs au taux d’inflation en 2018 et en ont été très voisins tout au long de 2019 et de 2020[6]. Ceci favorise l’acquisition de biens immobiliers avec un endettement qui progresse si rapidement que la Banque de France a demandé aux banques de respecter des limites de durée (en principe 25 ans en 2021) et surtout de part du revenu du foyer consacrée à la charge financière (35% en 2021, incluant les remboursements du capital, les intérêts et l’assurance emprunteur), avec des possibilités contrôlées d’assouplissement, notamment dans le cas des primo-accédants. En décembre 2020, 31,4% des ménages avaient un crédit immobilier.
Cependant le marché immobilier tend à devenir doublement risqué.
Dans les zones où la demande de logements est faible, les prix modiques ont séduit des investisseurs qui espéraient de ce fait un rendement attractif, mais qui faute de trouver des locataires n’ont pas pu rentabiliser leur investissement. De plus les prix ont commencé à baisser dans certaines villes moyennes, voire importantes, alors qu’inversement la crise sanitaire a provoqué la ruée de ménages aisés vers d’autres villes moyennes et certaines zones rurales, y rendant par répercussion difficile l’accès au logement très difficile à des ménages locaux aux moyens financiers plus faibles.
Ceci est également de nature à mettre en difficulté des ménages endettés et contraints dans certaines parties du territoire de revendre leur bien à un prix inférieur au prix d’acquisition. S’ils ne font pas partie de ceux qui disposent d’une épargne financière suffisante, leur situation deviendra difficile.
En revanche, là où la hausse des prix est redevenue forte (notamment en Région Ile-de-France et dans plusieurs grandes métropoles), ou là où les prix se sont stabilisés en 2020 et 2021 à un niveau très élevé (notamment à Paris), la primo accession à la propriété des épargnants risque de devenir impossible ou réduite à des surfaces de logement inférieures à leurs besoins réels. De plus la bulle immobilière pourrait en cas de retournement du marché mettre en difficulté des ménages contraints de vendre leur logement à un prix inférieur au prix d’acquisition alors qu’ils devront continuer à rembourser leur emprunt.
En second lieu, la forte protection de la majorité de l’épargne, atout en période de récession et de chute des marchés financiers, a comme contrepartie un rendement faible[7]. Si l’inflation, résultant principalement de la hausse des produits pétroliers (prix des matières premières et taxes sur les carburants), avait momentanément progressé en 2018, atteignant en rythme annuel 2,3% en août, elle a ensuite fortement baissé, revenant à 1,1% en 2019 et 0,5% en 2020 , avant une remontée depuis le début de 2021 due à l’énergie et à la répercussion des pénuries sur des produits de base ou des composants, atteignant 2,8% sur l’année 2021. En conséquence, l’essentiel de l’épargne garantie a enregistré depuis 2018 un rendement réel de plus en plus négatif ; cette épargne quasi sans risque ne se valorise presque plus, et le plus souvent se dévalorise en « euros constants ». C’est le cas des livrets A et des LDDS au rendement annuel de 0,5% en 2020 et de 1% à compter du 1er février 2022, et il en est de même du rendement net de certains contrats d’assurance vie en euros. Cette épargne garantie est devenue contre-productive dans la perspective de la retraite et d’une possible dépendance. La remontée importante, susceptible de devenir durable, de l’inflation, provoquée par les pénuries de matières premières énergétiques et alimentaires, aggravée par des pénuries sectorielles de main d’oeuvre, a enclanché une spirale de hausse des prix et des salaires et menace gravement la valeur réelle de l’épargne liquide ou garantie. Une pénurie durable de matières premières essentielles (gaz, pétrole, céréales, métaux…) du fait du conflit entre la Russie et l’Ukraine, ainsi que des sanctions internationales envers la Russie, ne pourrait qu’accentuer ce regain d’inflation.
Les contrats « Euro Croissance » de l’assurance vie, créés à partir de 2014 et aménagés en 2019 dans le cadre de la « Loi PACTE », avec une garantie à l’échéance de 8 ans ou plus, ont pour but d’offrir une solution possible à ce problème. Reste à savoir si les ménages français seront attirés par ce nouveau type de placement au rendement final incertain.
En troisième lieu, l’effondrement des taux d’intérêts a abouti à un étranglement financier des banques et assurances, qui ont dû augmenter leurs fonds propres pour garantir leur solvabilité. Cette situation ne peut qu’entraîner pour elles des conditions d’emprunt plus coûteuses, avec le risque d’une spirale de fragilisation financière et de difficultés à honorer leurs engagements envers les épargnants. A cet égard, la crise économique provoquée par l’épidémie de Covid 19, qui a débouché sur une récession temporaire, n’a pu qu’amplifier les risques pour les banques. Ceci a conduit l’Etat couvrir le risque de crédit aux PME en grande difficulté, mais viables (143 milliards d’euros de prêts garantis par l’Etat -PGE- fin 2021). La fragilisation financière se profile aussi pour les assureurs lorsque leurs portefeuilles de titres s’effondrent en bourse, menaçant davantage encore leurs ratios de solvabilité; certains envisagent d’ores et déjà de ne plus garantir à 100% des avoirs investis dans les contrats en euros. Le soutien massif de la BCE à l’économie, par le rachat de titres de dette émanant des Etats et des entreprises, protège les banques contre le risque de manque de liquidités ; par contre il n’est pas une réponse au problème de dégradation des ratios de solvabilité. Ce qui constitue un risque latent pour les ménages créanciers des banques et des assurances tant que les taux d’intérêt à court terme demeurent très bas. La hausse des taux d’intérêt amorcée en 2022 devrait permette aux banques de redresser leurs marges sur les crédit qu’elles octroient et renforcer leur structure financière. En revanche elle les pénalisera sur les Livrets A de leurs clients. Elle sera en outre un facteur défavorable pour la valorisation des actifs détenus par les banques et assurances.
. Pour l’économie française
L’épargne des ménages apparaît insuffisamment tournée vers le financement des entreprises, à travers les actions détenues en direct ou par le biais des OPC, alors que les nouvelles règles de solvabilité des banques (Bâle III) et des assurances (Solvabilité II) ont conduit celles-ci à réduire leurs investissements directs dans les entreprises.
Or les PME et les ETI vont avoir un besoin croissant de fonds propres du fait de marges qui globalement ne permettent pas d’autofinancer l’ensemble des investissements[8], tandis que leur endettement atteint souvent un niveau critique, voire catastrophique suite à un effondrement de leur activité du fait de l’épidémie de Covid 19. Elles ne pourront pas rester en permanence sous l’oxygène des aides publiques et des crédits garantis par l’Etat. Les prêts participatifs destinés aux entreprises viables mais aux fonds propres insuffisants pour la relance de l’activité, ne sont qu’un palliatif temporaire (ils doivent être entièrement remboursés au bout de 8 ans). Il est donc nécessaire que, sauf leur rachat par des investisseurs étrangers, l’épargne des ménages s’investisse davantage, directement, ou par le biais de placements collectifs (OPCVM et FIA), dans ces entreprises le plus souvent non cotées actuellement, prioritairement dans celles ayant un réel potentiel de croissance.
La diminution de la part des ménages dans le capital des sociétés françaises cotées s’est accompagnée au cours des années récentes d’une montée au capital d’investisseurs étrangers, avec comme corollaire une sortie plus importante de dividendes vers l’étranger. Un redressement de la part des ménages français semble s’être amorcé à partir de 2017, tandis que la part des investisseurs étrangers baissait légèrement ; la forte chute des marchés financiers en mars 2020 n’a pas entrainé une fuite des actionnaires individuels français, mais paraît au contraire en avoir amené de nouveaux vers les actions, séduits par des cours jugés attractifs et la perspective de rendements plus élevés que dans le cadre des placements moins risqués; susceptible d’être vulnérable aux fluctuations boursières, liées elles mêmes aux taux d’intérêt et, au-delà de ceux-ci, à l’inflation, cette évolution que favorise la hausse des cours depuis le début de 2021, reste à confirmer dans la durée et dans un contexte où les risques d’une récession économique se profilent pour la fin de 2022 ou l’année 2023.
Le rendement réel des actions résiste souvent mieux à l’inflation que celui des autres actifs financiers. Les ménages français ne semblent pas en avoir été conscients dans le passé.
(1] Source : INSEE,
[2] Source : Banque de France
[3] Le taux de rémunération du Livret A et du LDDS était de 0,75% en 2019, devenu inférieur à celui de l’inflation (environ 1,4% en 2019) ; il est passé à 0,50% à compter du 1er février 2020. Voir fiche n°80 « Rémunérer ses liquidités »
[4] En-cours des contrats et provisions pour participation aux bénéfices. (Source : FFA).
[5] Obligations et OPC à revenus fixes 68,7%, actions et OPC actions 23,5%, immobilier 4,4%, prêts et autres 3,4% en 2018 (Source : FFA)
[6] 1,1% pour le taux moyen de crédit à 20 ans fin 2020
[7] Les contrats d’assurance vie en euros ont rapporté 1,8% en moyenne en 2017, 1,5 % en 2018 et pourraient avoir rapporté entre 1% et 1,3% en 2019 et 2020; les nouveaux PEL ne rapportent plus que 1%, tandis que le Livret A rapporte 0,5%.
[8]Fin 2017, selon l’INSEE, le taux de marge moyen des entreprises françaises (Excédent brut d’exploitation/valeur ajoutée brute) s’établissait à 31,9%. Il st tombé à 29,3% en 2020 du fait des conséquences économiques de la crise sanitaire. En Allemagne ce taux est supérieur à 40%. Le taux moyen d’autofinancement des investissements était de 84,7% en 2016. La concurrence dans de nombreuses branches – notamment dans les services- crée une pression sur les marges, qui rend difficile le renforcement des fonds propres par autofinancement d’entreprises endettées et aux capitaux propres insuffisants.